Armagnac 2030, la première marche franchie
Le BNIA a bouclé la première étape son plan stratégique « Armagnac 2030 ». Une réussite aux vues de la participation et de la qualité des réflexions conduites.
Rien de tel qu’une bonne séance d’introspection pour mettre à plat ses atouts et ses faiblesses et commencer à poser les bases d’un travail prospectif. La filière armagnac vient d’achever à Nogaro le premier volet de son plan stratégique baptisé Armagnac 2030. Réunis à Nogaro, 40 opérateurs de la filière (producteurs, négociants, membres du conseil d’administration du BNIA), tous volontaires, ont planché sur quatre thématiques clés, avec en ligne de mire la pérennité des entreprises de l’appellation : Attractivité, Performance organisationnelle, Pratiques durables, Qualité et Savoirs.
Le format de ces deux journées était pensé pour permettre à chacun de s’exprimer librement. Réunis en quatre ateliers calqués sur les thématiques, les Armagnacais se sont montrés extrêmement constructifs au cours de leurs échanges, qui parfois ont pu être rugueux. « C’est le jeu et c’est très bon pour la qualité du travail à venir. Je suis très agréablement surpris par le taux de participation et l’enthousiasme des professionnels réunis, » témoigne Jacques-Olivier Pesme, universitaire et chef d’orchestre de ces deux journées.
« Il faut penser à laisser son habit professionnel au vestiaire pour penser collectif et dans ses conditions c’est très enrichissant », souligne Jean-Noël Dollet de la Maison Janneau à Condom.
« On n’a pas tous les jours l’occasion de sortir la tête du guidon et de réfléchir collectivement à notre avenir », rajoute Frédéric Blondeau, du domaine Lassaubatju à Hontanx dans les Landes.
Patrimoine immatériel à valoriser, montée en compétence, rendement, mise en marché, durabilité des pratiques, export, changement climatique, transmission des savoirs, l’éventail des sujets abordés, non exhaustif ici, est particulièrement large et permet de jeter les bases de la stratégie Armagnac 2030
« On peut se féliciter collectivement d’avoir rassemblé autour de la table tous les opérateurs de la filière. De mon point de vue, cette première étape a permis de mettre à jour les imperfections du Conseil d’administration. Charge à chacun de travailler dans un sens collectif mais je crois que nous sommes sur la bonne voie », affirme le président du BNIA Patrick Farbos.
Après cette première étape, le BNIA entend maintenir la dynamique et donner corps à ce puissant travail de réflexion. Ce n’est pas encore l’heure des choix mais les contours de la stratégie se dessinent.