Courréjot a son apéro !
A Condom, au domaine de Courréjot, Patrick Giacosa propose un nouvel apéritif à l’armagnac.
Avec un assemblage de cépages inattendu.
Il n’est pas à une surprise près. Patrick Giacosa, le vigneron armagnacais du Château le Courréjot, à Condom, aime bousculer son terroir de Ténarèze. C’est ainsi qu’après avoir planté le cépage Baco, contre l’avis de l’INAO qui estime qu’il ne doit s’exprimer que dans les sables fauves bas-armagnacais, Patrick a réintroduit, voilà trois ans, le Meslier Saint-François. Un vieux cépage de l’armagnac, oublié, pour lequel Patrick avouait un petit faible : « Il y a plus de 25 ans j’avais goûté une eau-de-vie de Meslier. Mon cerveau ne l’a jamais oubliée, je voulais absolument l’ajouter à mon vignoble. »
Et puis vint la première distillation du Meslier : « j’ai distillé 500 litres de mon nouveau cépage, se réjouissait-il. Ce fut comme une naissance. Après de si longs mois de gestation, l’alambic nous a délivré une eau-de-vie magnifiquement fleurie, au goût de miel et joliment sucré. »
Et Patrick vient de frapper de nouveau. Le Baco, le Meslier Saint-François, mais aussi l’Ugni blanc, son troisième cépage armagnacais, sont dans le coup. « Depuis toujours, et comme beaucoup de vigneron, je m’amusais à faire un apéritif, pour nous. Jusqu’à ce que j’arrive à quelque chose de très intéressant. ».
Sur le principe de fabrication, rien de révolutionnaire : deux tiers de jus de raisin et un tiers d’armagnac. La recette est connue. La nouveauté vient plutôt de l’armagnac. Explications du vigneron condomois : « il s’agit d’un assemblage de mes trois cépages que j’ai laissé vieillir en fût durant deux ans. »
Un vieillissement qui procure une couleur plus ambrée à l’apéritif, pour un produit peu sucré (sans sulfite) qui laisse s’exprimer les arômes de fruits. 1200 bouteilles d’une première cuvée sont en vente à la ferme sous le nom simple et évocateur d’Apéritif du Courréjot.