Un futur MOF très Armagnacais

Jérémy Lauilhé est lauréat de l’édition 2022 de l’examen de Meilleur Ouvrier de France, dans la catégorie barman. Rencontre
Jérémy ne se lasse pas de raconter cette finale qui s’est déroulée les 30 novembre et 1er décembre dernier. Après une attente interminable suite aux épreuves qualificatives de la 27è édition du concours Un des meilleurs ouvriers de France (MOF) dans la classe barman, il recevait sa convocation pour « participer à la réalisation de l’œuvre finale » de cette promotion.
C’est dans le Calvados que s’est déroulée la finale. « Nous devions réaliser une carte de cocktails composée de cinq créations », explique Jérémy. Le thème : « un goût de France ». Un cocktail surprise attendait aussi les concurrents « à parti d’un panier garni dans lequel se trouvaient des spiritueux, des herbes, des fruits…. »
S’il n’a pas encore reçu son diplôme qui lui sera remis dans quelques mois en grande pompe, Jérémy savoure déjà son succès à cette édition 2022 de l’examen du Meilleur Ouvrier de France (MOF) catégorie barman. « Je suis très heureux, glisse-t-il. C’est d’abord une libération car le travail pour arriver à ce niveau, la préparation pour les épreuves, ont été intenses. Ca prenait un peu le cerveau. Ensuite, j’avoue une certaine fierté, le sentiment du travail accompli », lui qui s’était juré, dès que le concours de MOF a été ouvert aux barmen, de le décrocher.
Cette réussite ne surprendra pas ceux qui connaissent le talent du garçon. Le gamin de Mont-de-Marsan qui rejoignait l’école hôtelière de Biarritz ou il a décroché un Bac pro et un BTS avant une année complémentaire en tant que barman.
Son aventure professionnelle débutait au Grand Hôtel à Saint-Jean-de-Luz, avant le Sereno, un cinq étoile à Saint-Barth, avant un retour dans les Landes où il prenait les commandes du Mojo et sa fabrique de cocktails à Dax, puis un poste très envié au bar du palace L’hôtel du Palais à Biarritz.
Mais ce qui le connaissent bien savent aussi que le garçon reste les pieds sur terre : « cela ne changera pas grand-chose pour moi. Mes projets sont connus, développer mon activité Bon buvant, continuer à défendre mes convictions et m’employer à structurer notre profession afin que tout le monde tire dans le même sens, en pensant aux générations futures. »
Quant à l’armagnac, celui de son enfance, de sa passion, il l’a utilisé lors du concours. Et il continuera à le mettre en avant, notamment auprès des jeunes et futurs barmen qu’il va former. Pour lui « il est temps que l’armagnac se bouge ». D’ailleurs, il contribue à ce «mouvement » en accompagnant de nombreux Armagnacais ravis de ses conseils talentueux.