« L’armagnac c’est notre histoire, notre sang »
Jean-Marie Terraube a repris la propriété familiale de Fourcès lancée par son père Pierre au début des années 70. En s’installant en 2000, non sans avoir acheté une quinzaine d’hectares sur la commune voisine de Larroque-sur-l-Osse, Jean-Marie a d’abord privilégié sa production de vin, en se lançant notamment dans la mise en bouteille et la commercialisation à la propriété. « Mais en 2003, explique-t-il, je me suis remis à distiller. L’armagnac c’est notre histoire, notre sang. » Son père distillait les « bonnes années ». Pour se constituer un bas-de-laine, une retraire. Jean-Marie, croit en l’armagnac : « d’ailleurs, j’ai un souci, précise-t-il, je n’ai pas assez distillé les premières années, je n’ai bientôt plus de stock ».
On l’a compris, le propriétaire du domaine de Magnaut (dont les Flocs de Gascogne sont également très souvent primés) fait de l’armagnac un des fleurons de ses produits. Il propose tous les ans un millésime (en ce moment les 2004, 2005) mais aussi des VS et VSOP. « Il est important d’avoir des armagnacs plus jeunes pour séduire des consommateurs peu habitués à l’eau-de-vie. On les amène vers l’armagnac, en particulier à travers des consommations en cocktail. »
Et cela marche plutôt bien. Les clients rencontrés sur les salons reviennent tous les ans acheter « leur millésime », entendez celui qu’ils trouvent le plus à leur goût. Sur le domaine de Magnaut, les ventes d’armagnacs représentent près de 25% du chiffre d’affaire réalisé en vente directe. Une progression constante qui récompense ce jeune Armagnacais et son épouse qui ont choisi un packaging tonique, un habillage contemporain pour leurs eaux-de-vie.