Terrible gelée noire sur l’armagnac
Les deux dernières nuits glaciales ont terriblement marqué le terroir armagnacais. Pour beaucoup de vignerons de l’appellation les « gelées noires » que vient de subir le territoire, sont à rapprocher de celles de 1991 qui avaient particulièrement meurtri l’armagnac.
« Dans certains secteurs 100% des vignes ont été touchés, commente Olivier Goujon », directeur de l’interprofession. Une fois encore les vignes du Bas-Armagnac ont été les plus impactées au contraire de celles de Ténarèze et du Haut-Armagnac, dont les coteaux n’ont connu des températures aussi basse que dans les Landes (jusqu’à -5°)
D’ores et déjà l’interprofession réfléchit à des mesures « exceptionnelles face à l’ampleur annoncée des dégâts sur la future récolte, annonce le directeur. Au registre des dispositions on pourrait concevoir que ceux qui ont été le moins impactés puissent produire plus que ceux qui ont été durement touchés. C’est le type de réponse collective qu’il faut imaginer, avec l’aval du service des douanes de l’INAO ».
Sans attendre de connaitre définitivement les conséquences de ces gelées dévastatrices, l’interprofession se mobilise. Sur les cépages baco et folle blanche (plus précoces) certains dégâts sont déjà estimés à 100%. La pluie annoncé pour le week-end et la perspective d’une nouvelle gelée en début de semaine prochaine ne sont pas pour rassurer.
Pour Patrick Farbos, président de l’interprofession, « la récolte est plus que compromise ». Sur les ondes de nos confrères de France bleu il espérait tout de même ce jeudi matin que « les contre-bourjons ne soient pas tous sortis, ce qui laisserait espérer un peu de récolte. Dans le cas contraire nous n’aurons pas de récolte. C’est une catastrophe. »
Comme dans la région d’Eauze, les vignes ont terriblement souffert des deux dernières gelées (photo D.R.)