Marc Darroze, président du BNIA

Les Armagnacais attentifs au Brexit

Alors que le Royaume-Uni s’apprête à quitter l’Union européenne, les Armagnacais sont attentifs aux éventuelles conséquences et « anticipent », dit Marc Darroze, président du BNIA

 

Pour l’heure, négociants et producteurs d’armagnacs ne laissent pas filtrer une inquiétude significative alors que le Royaume-Uni s’apprête à quitter l’Union européenne. Un Brexit, dont on ne connait pas encore la nature de l’accord qui l’accompagnera et qui pourrait avoir des conséquences en matière douanière, fiscale et donc perturber un marché qui est parmi les plus importants pour l’eau-de-vie gasconne.

En effet, les exportations d’armagnacs en Angleterre représentent le deuxième marché à l’exportation en volume et le quatrième marché en valeur. Le chiffre d’affaires armagnacais, de l’autre côté de la Manche, s’élève à près de 2 millions d’euros annuel pour un peu moins de 200 000 bouteilles vendues. Ce marché britannique est consommateur d’armagnacs jeunes (jusqu’à 10ans) mais aussi de vieux armagnacs mieux positionnés en gamme.

« Pour l’heure, commente Marc Darroze, président du bureau national interprofessionnel de l’armagnac (BNIA) et lui-même exportateur au Royaume-Uni, nous sommes un peu comme nos collègues charentais, à savoir  attentifs à la situation en attendant que celle-ci se décante. Car pour l’instant personne ne peut prévoir ce que seront les conséquences du Brexit, comment la livre se comportera face à l’euro. »

« Pour l’heure, poursuit le président du BNIA, nous sommes en contact très réguliers avec nos importateurs et clients à qui nous proposons des livraisons plus importantes assorties de délais de paiement. L’important est de ne pas être éventuellement victimes d’un problème d’approvisionnement dans les semaines ou mois à venir. »

Des livraisons anticipées permettraient en effet de compenser la mise en place de nouvelles règles douanière.

Vigilance donc du côté des Armagnacais pour un marché britannique  important.