Gérard Pujau, la mémoire de Sempé
Après une carrière dévouée à l’armagnac Sempé, Gérard Pujau, responsable production, maitre de chai et plus encore, tire sa révérence
« C’est un taiseux mais un gars extraordinaire. Quelqu‘un d’incontournable dans la société, un immense travailleur. » Jean-Christophe Ducoudré, directeur commercial du Club des Marques, ne trouve que des superlatifs pour évoquer son collègue Gérard Puyau qui, dans quelques jours, à l’âge de 62 ans, goûtera une retraite qui n’aura rien de paisible. Sportif de bon niveau, le Gersois de Bouzon-Gellenave pourra s’adonner pleinement à une de ses passions, le sport, et principalement la course à pieds.
Depuis quarante ans Gérard Pujau est fidèle à l’armagnac. Et plus particulièrement à la Maison Sempé dans laquelle il est entré très jeune, en novembre 1981. A Aignan, Abel Sempé lui faisait confiance pour ses qualités de dégustateurs (qui lui valurent de participer à de très nombreux jurys à Eauze ou à Paris pour le concours général agricole).
Très vite, Gérard Pujau devient l’homme de confiance de la Maison Sempé, un pilier qui, de nouveaux actionnaires en nouveaux patrons, demeure la personne sur qui on peut s’appuyer.
C’est ainsi que le maitre de chai connaîtra toutes les évolutions de la Maison, d’Armadis au Club des Marques après le rachat de Sempé par les Vignerons de Gerland que dirigeait alors Pierre Rande.
« Au fil de sa carrière Gérard s’est occupé de la production, des assemblages, des achats de bouteille. Il a été responsable de chais, des achats de matières sèches », détaille le directeur commercial. L’homme à tout faire ou, plutôt, la personne incontournable de Sempé puis du Club des marques.
« C’est la mémoire de la société, reconnait Jean-Christophe, celui qui, à chacune des transitions, a su passer le relais. C’est la mémoire, celui qui connaît l’histoire et détient de savoir-faire. »
Depuis de longs mois déjà Gérard Pujau réalise un « tuilage » avec Joël Bonnet, son successeur à qui, à n’en pas douter, il a pris le temps de confier, au-delà des clés de la production, toutes ces petites choses qui ne s’écrivent pas mais se transmettent au calme d’un chai que seuls quelques anges en quête de leur part viennent discrètement perturber.