L’armagnac booste son export

Près de 40 opérateurs en armagnac ont participé hier à un « atelier export ». L’objectif : booster leur développement à l’international

A l’initiative de l’interprofession (BNIA), des opérateurs armagnacais se sont retrouvés hier matin à Eauze autour d’un plateau d’intervenants de Business France, du Team France Export Occitanie et Nouvelle Aquitaine, mais aussi de la BPI, Ad’Occ ou encore des CCI. Autant de techniciens pour travailler à mieux positionner les eaux-de-vie de Gascogne sur la scène internationale.
« Ce travail avec les interpro est important, témoigne François Granier, référent vins, spiritueux, bières et cidres à Business France. Notre mission est de les accompagner dans l’élaboration de leurs plans d’actions à l’exportation. »
Aussi, un regard a d’abord été posé sur l’année 2020 « qui fut difficile mais qui ne doit pas faire oublier que la filière spiritueux se développe très bien à l’exportation », explique François Granier.
Selon lui, et pour les raisons que l’on connaît, « 2020 doit être considéré comme un accident de parcours. Au-delà de la chute des ventes, l’épisode 2020 a révélé, pour le spécialiste de l’export, « la dépendance des exportateurs de spiritueux, et en particulier les Armagnacais, aux Etats-Unis. »
Pour François Granier, certes les exportations d’armagnacs ont baissé, plus en volume qu’en valeur, « mais les voyants ne sont pas pour autant au rouge. L’armagnac se comporte plutôt bien en comparaison avec les autres spiritueux. »
La raison ? « Lorsque j’étais en poste à New York j’ai noté que les spiritueux français jouissaient d’une fort belle réputation, associée à l’art de la distillation que maîtrisent les Français, à l’histoire de 700 ans que véhicule l’armagnac. » Pour le représentant de business France, aucun doute « la marque France possède une valeur » indéniable en CHR mais aussi auprès des adeptes de la mixologie.

François Granier et les intervenants hier à Eauze ont par ailleurs pointé trois raisons qui doivent guider l’armagnac sur un chemin optimiste : la premiumisation du marché, l’intérêt pour la mixologie, l’intérêt pour les spiritueux artisanaux.