Le domaine de Millet progresse à l’export

Laurence Dèche, à la tête du domaine élusate, se réjouit de la progression de ses armagnacs et flocs.


Le domaine de la famille Dèche, à Eauze, poursuit ses investissements. Après le chai, l’atelier pressurage, la mise en bouteille, mais aussi le stockage ont eux aussi évolué.
Dans le même temps, les ventes connaissent des progressions qui ne peuvent que satisfaire Laurence Dèche : « nous progressons sur le marché américain avec nos eaux-de-vie mais aussi avec le Floc de Gascogne très prisé par les consommateurs américains. » Pas moins de 1 500 bouteilles de flocs de Millet viennent de rejoindre les Etats-Unis.


Par ailleurs Millet participent aux animations organisées à New York par May, l’ambassadrice de l’interprofession (BNIA) sur place.
Une évolution encourageante pour l’étudiante en biologie qui a choisi de reprendre le domaine familial et ses 92 hectares de vigne voilà quelques années.
En plus de vingt ans de présence sur la propriété, Laurence a mûri. La jeune femme timide qui arrivait sur la pointe des pieds dans l’exploitation familiale, a laissé place à une chef d’entreprise aguerrie, ambitieuse, aux résultats particulièrement probants.


C’est en 2002 que Laurence s’est installée au domaine. Après un solide bagage en biologie (un troisième cycle) elle travaille dans l’univers du phytosanitaire. Une importante entreprise lui propose un contrat en Angleterre. Son choix est ailleurs. « Je donnais des coups de mains à la maison depuis toujours et j’ai eu envie de travailler à Millet. Plutôt qu’une main tendue de mes parents c’est moi qui me suis proposée. Ils ont été très surpris, avec quatre filles ils n’avaient pas imaginé qu’une d’entre elle reviendrait sur la propriété. »


Laurence l’admet, à son arrivée, si l’exploitation viticole était au top, il en était différemment côté ventes. « Mes parents faisaient un marché par an, à Rouen, parce qu’ils y avaient des amis… Quant à l’export, lorsque nous étions approchés, on donnait le contact à un collègue… »


La jeune femme a organisé sa distribution, en France mais aussi à l’export. Sans oublier la restructuration du vignoble passé de 50 à près de 92 hectares.
En 2008, elle prenait définitivement les rênes de la Maison dont ses parents devenaient salariés. Et petit à petit Laurence a mis sa patte sur le Château de Millet. Avec ses vins et son armagnac « qui a toujours été très présent. L’armagnac s’est affectif, se sont aussi nos racines, notre entité. L’armagnac est ce qui nous ancre le plus dans notre histoire de vigneron. Car nous sommes des purs vignerons indépendants, » confiait il n’y a pas si longtemps Laurence.


Si l’export progresse, « le marché français se porte bien lui aussi. A Millet on avance doucement, sans vague », sourit la propriétaire. D’ailleurs, en août prochain, « une responsable cave » rejoindra l’équipe du domaine pour développer encore les ventes.