Capitale de l’Armagnac pour signature

Depuis plus deux siècles la ville d’Eauze est capitale de l’Armagnac. Une magnifique signature pour la plus viticole des cités gersoises.

Un décret pris sous Napoléon 1er est en mesure de faire taire les communes, elles sont nombreuses, qui aimeraient revendiquer ce titre. C’est en 1802 -pour les amoureux d’Histoire- la France est alors sous l’Empire, qu’un de ses préfets, M. Balguerie, adopte un texte qui définit les régions françaises. Un décret qui confère à la cité élusate le titre de capitale de l’Armagnac.
« Il ne suffit pas de le proclamer, lance avec un grand sourire le premier magistrat de la ville Michel Gabas. Mais il faut sans cesse le justifier. D’ailleurs, ajoute l’élu, j’ai fait de ce titre le fil rouge de mes treize ans de mandat. »
Parce que selon le maire de la ville, « il faut tout faire pour qu’Eauze mérite ce titre. Nous sommes au cœur du vignoble armagnacais, toutes les structures de la filière sont basées dans notre ville, cela nous impose de donner la meilleure image possible. C’est ce sentiment et cette ambition qui ont notamment guidé nos projets d’embellissement, d’adaptation des services de notre cité, de soutien aux acteurs de la viticulture. »
Pour Michel Gabas, « l’armagnac n’est pas seulement une eau-de-vie mais un territoire, une identité. D’où l’obligation qui est la nôtre d’essayer de tout mettre en œuvre pour mettre en lumière ces savoir-faire. » Et le maire de citer la Flamme de l’armagnac, événement festif autour de la période de distillation toujours en bonne place dans la capitale.
Le premier magistrat n’oublie pas davantage la Maison Gascogne-Armagnac (elle est en train de sortir de terre) qui réunira toutes les forces actives de la filière : « un combat de près de trente ans pour réaliser cette Maison qui ne pouvait être imaginée ailleurs qu’à Eauze, pose Michel Gabas. Évidemment, notre commune contribue de façon conséquente à cette réalisation. »
Parce que les vicissitudes de l’armagnac, et de la viticulture armagnacaise plus généralement, influent directement sur la santé économique d’Eauze, la ville vit au rythme des jus de raisins qui coulent de ses vignes. L’armagnac est indissociable de ce terroir d’Armagnac dont Eauze est la fière capitale.
Rien de surprenant à ce que la ville ait adopté depuis fort longtemps comme signature : Eauze capitale de l’Armagnac.



« Il faut tout faire pour mériter ce titre », insiste Michel Gabas (photo Ph.C.)