« L’armagnac ancre notre domaine »
A Fourcès, sur son vignoble familial du domaine de Magnaut, Jean-Marie Terraube ne lâche pas d’un pouce sa production d’armagnacs. Si l’essentiel de ses vignes est promis à ses vins de Gascogne, près de 10% de la récolte passe tous les ans par l’alambic.
Des baco, des ugni blanc, qui sur ce terroir de Ténarèze vieillissent aux côtés des eaux-de-vie élaborées par le papa de Jean-Marie.
Avec son épouse Cécile, chargée de la promotion, du marketing, de l’animation sur le web et de la boutique en ligne, Jean-Marie pointe un armagnac « produit sécurisant, qui jouit d’une belle notoriété ». « Il est un une sorte de témoin, une transition entre les générations, il ancre notre domaine », dit joliment l’Armagnacais de Fourcès.
Son vignoble, replanté et restructuré à partir de 2008, offre donc une place de choix à l’armagnac. Des assemblages mais aussi une belle collection de millésimes qui représentent près de 20% du chiffre d’affaires du domaine. Des eaux-de-vie vendues à la propriété, dans les salons et foires auxquels le couple Terraube participe dans toute la France, mais aussi, et de plus en plus, via la boutique en ligne.
Avec une petite nouveauté dans la clientèle. « Il y a vingt ans, sourit Cécile, nous vendions essentiellement à des personnes âgées. Aujourd’hui, les 30-40 ans se font des petits plaisirs en découvrant nos armagnacs mais surtout les 40-50 sont très présents. »
« Une bonne nouvelle » pour Jean-Marie Terraube pour qui « des efforts doivent encore être faits localement. Lorsque vous allez à Strasbourg, tout le monde veut vous faire boire du vin d’Alsace. Ici, le Gascon n’est pas suffisamment fier de ses produits. Nous devons tous devenir beaucoup plus ambassadeurs. »